Situé dans un des passages couverts parisiens du 2ème arrondissement décrit par Walter Benjamin, le projet est une transformation d’une boutique en un QG pour une entreprise d’informatique. L’objectif est de refléter l’image novatrice et animale de l’entreprise Bearstech, pour valoriser l’aspect brut, le côté sauvage de leur approche de la technologie virtuelle et dégager un sentiment de puissance.
L’ambiance caverneuse, intime est organisée en 3 zones distinctes : travail, détente, réunion. Le fond, plus studieux, est mis en valeur par un mur en pierre de taille et un mur de briques. Ils créent une atmosphère solide et minérale.
Le banc en carton alvéolaire génère une séparation basse entre la salle de réunion et les postes de travail, tout en accompagnant la rupture de niveau. Recouvert de feutre naturel, il invite à s’installer derrière le comptoir. Ce bar, par sa forme anguleuse et sa couleur vive active la circulation entre les différentes zones.
La structure en bois de la salle de réunion tente de traduire la puissance de l’amoncellement chaotique issue de la récupération. Cette énergie non maitrisée est un vortex de bois, une catastrophe naturelle. Des parquets et autres chutes de bois chargés d’histoires intimes et diverses, récoltés dans les bennes, les décharges et les trottoirs, génèrent au fur et à mesure la caverne. L’assemblage anarchique et spontané crée une grotte organique qui offre une ambiance unique à la salle de réunion.